LE SYNDROME DE LA CABANE
Depuis quelques jours, nous sommes à nouveau en plein déconfinement après plus d’un an d’alternance entre confinement et déconfinement. Le 19 mai, les terrasses des bars et restaurants ainsi que les centres commerciaux étaient remplis de pleins de personnes souhaitant goûter à nouveau à un semblant de vie d’avant.
En effet, de nombreuses personnes ont très mal vécu cette année de confinement et ont hâte de retrouver une vie normale qui rime avec liberté.
Mais tout le monde ne vit pas les choses ainsi. Certaines personnes n’ont pas envie voir ont peur de quitter leur logement pour retrouver une vie normale. Ce phénomène se retrouve dans tous les pays qui se déconfinent. On parle de syndrome de la cabane.
Nous les Hommes avons une grande faculté à s’adapter en permanence et avec la covid, nos capacités d’adaptations ont été clairement mises à rude épreuve. On a dû s’adapter à une situation de confinement qui a généré beaucoup de frustration au départ. Puis, progressivement, le confinement est devenu notre nouveau mode de vie.
Le confinement a été une expérience transformatrice pour tout le monde. La normalité d’avant covid ne sera plus la même après le covid. Et pour cause, beaucoup de gens, sont sortis du rythme frénétique du quotidien, ont retrouvé le calme et pris du recul pendant cette période ce qui leur permis réaliser une petite introspection. Ils ont pu faire le point et réaliser ce qui était réellement essentiel pour eux.
Certaines personnes ont très mal vécu cette période, se sont rendu compte de l’importance du lien social, que leur logement ne leur correspondait pas…
D’autres personnes ont quand à elle apprécié cette situation pour plusieurs raisons. La raison la plus répandue est la réduction du nombre d’interactions sociales qui a plu à certaines personnes. Ces personnes ont pris conscience qu’elles n’aimaient pas avoir trop d’interactions sociales, qu’avant la covid, elles se forçaient à voir les autres car elles culpabilisaient de ne pas le faire, car socialement il y avait une injonction à avoir une vie sociale. Grâce au confinement, il est désormais admis socialement de voir moins les gens. Pour ces personnes, l’idée d’un retour à la « normale » est anxiogène car rime avec un retour à leur précédente vie sociale qu’ils n’appréciaient pas complètement.
D’autres personnes ne souhaitent pas sortir à nouveau de chez elle pour pleins d’autres raisons : parce qu’elles n’ont pas envie de retourner au travail, parce qu’elles n’ont pas beaucoup d’argent et ont peur de le dépenser en sortant…
Toutes ces personnes ont un syndrome de la cabane.
D’autres personnes ont eu un vécu différent par rapport à cette situation. Elles ont eu une grande peur du covid qui est objective à l’origine puisque le covid peut être mortel surtout pour des personnes présentant des comorbidités mais qui s’est amplifiée de façon plus ou moins importante et démesurée jusqu’à parfois devenir une psychose. Elles se sont à la fois déshabituées d’aller à l’extérieur mais ont en plus développé une peur de cet extérieur qu’elles voient comme dangereux, comme un lieu de contamination. A contrario, leur logement est rassurant et sécurisant. Elles y ont trouvé leur équilibre et ont donc peur d’en sortir. Elles ont aussi une forme du syndrome de la cabane.
La première chose à savoir est que ce syndrome n’est pas du tout grave et normal. Comme je le disais, on a s’est habitué à vivre différemment et il va donc falloir s’habituer à nouveau à vivre comme avant ou pas d’ailleurs.
Pour les personnes ayant peur de reprendre leur vie sociale, il va vous falloir réapprendre progressivement à sortir. Commencez par les contacts sociaux obligatoires comme les courses, le travail, les rendez-vous médicaux… avant de passer aux contacts sociaux non obligatoires comme les diners entre amis. De plus, c’est peut être le moment d’essayer de s’adapter à vos besoins. Si vous êtes une personne qui n’aime pas voir beaucoup de monde, n’hésitez pas à le dire à votre entourage, leur exprimer comment vous ressentez les choses. Si vous ne voulez pas organiser l’habituel diner du dimanche qui a lieu une fois toute les deux semaines chez vous, ne le faites pas. Je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire mais si vous arrivez à faire ce travail, vous vous libérerez de cette angoisse qui vous traverse.
Pour les personnes ne voulant pas reprendre le travail, je ne peux que vous conseiller de vous demander pourquoi la reprise du travail ne vous satisfait pas voir vous rebute complètement et d’essayer ensuite, si c’est possible d’améliorer votre situation.
Pour les personnes ayant un petit budget et ayant peur de le dépenser, je vous propose là encore de vous questionner sur les dépenses que vous effectuer et d’essayer de les gérer mieux peut être à l’avenir…
Pour les personnes angoissées par la covid. Il va aussi vous falloir réapprendre à sortir et ce à votre rythme. Surtout, ne vous brusquez pas, faites le par étapes. Commencez par sortir faire une balade, faites vos courses dans un petit supermarché. Puis, allez boire un coup à la terrasse d’un petit café de quartier et pas sur une immense terrasse en plein centre ville…
Peut importe votre forme du syndrome de la cabane, n’hésitez pas à pratiquer des méthodes pour vous détendre : de la méditation, de la sophrologie, du yoga, du sport… Ces méthodes diminueront votre niveau d’anxiété et vous permettront d’être moins envahis par le stress lors de vos sorties.
Comme il existe pleins de types personnes souffrant du syndrome de la cabane, je ne pourrais pas donner des conseils personnalisés pour chaque situation mais n’hésitez pas à me contacter par commentaire, par mail ou encore sur instagram si vous souhaitez en discuter.
Enfin, je tenais à préciser que j’ai écris cet article à titre informatif. Les quelques conseils que je donne sont là pour vous indiquer des pistes de chemins à suivre pour se débarrasser de cette angoisse mais ne substituent en aucun cas à un suivi médical si vous souffrez d’un syndrome de la cabane important. Si c’est le cas, je vous invite à consulter un psychologues ou un psychiatre.
J’espère que cet article vous aura plu et vous aura été utile. Je vous souhaite une bonne journée ! Prenez soin de vous !
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